PAP-Méthodologie

 

La méthodologie de La Dauphinelle est à la fois temporelle et spatiale.

Le temps annuel découpé en décades nous permet, non seulement de quantifier le nombre d’observations (plus il fait chaud, plus nous observons d’imagos (adultes) de papillons), mais aussi, par nos analyses, de voir qu’il existe des vagues d’espèces. L’argus vert (Callophrys rubi) sera visible au printemps mais pas en été par exemple. Point de demi-deuil (Melanargia galathea) en avril (ou alors c’est une autre espèce bien plus rare chez nous), nous le retrouverons à foison en été.

 

L’argus vert (Callophrys rubi), espèce printanière
L’argus vert (Callophrys rubi), espèce printanière
Le demi-deuil (Melanargia galathea), en été
Le demi-deuil (Melanargia galathea), en été

 

Si nous notons le plus précisément possible nos observations, les synthèses que nous proposons sont dans des mailles de 5km sur 5 km. C’est à la fois grand (25 km2) et à la fois petit par rapport à la totalité de l’étude qui regroupe 185 mailles.
Ainsi nous découvrons des espèces qui ne se trouvent qu’en début de vallée, comme le miroir (Heteropterus morpheus) ou le petit mars changeant (Apatura ilia), ...

 

Le miroir (Heteropterus morpheus)
Le miroir (Heteropterus morpheus)
Le petit mars changeant (Apatura ilia)
Le petit mars changeant (Apatura ilia)

 

D’autres ont une amplitude plus grande comme le flambé ; d’autres enfin, restreint à de toutes petites zones comme Pieris ergane qui ne se trouve que vers le Col du Montgenèvre.

 

Pieris ergane

 

Mais il y a d’autres éléments qui entre en ligne de compte :
- Il faut également tenir compte des différents types de milieux parcourus.  Un entomologiste a plutôt envie d’aller dans une friche riche en espèces que dans un champ. Or, pour être le plus exhaustif possible, il faut aussi aller voir où nous pensons ne rien trouver. Il y a peut-être de belles découvertes à faire.

 

Des terrasses aux milieux variés sont souvent plus riches que des monocultures.
Des terrasses aux milieux variés sont souvent plus riches que des monocultures.

Des terrasses aux milieux variés sont souvent plus riches que des monocultures.

 

Malgré cette organisation minutieuse, nous ne pouvons pas tout connaître des espèces sur le territoire, mais nous en approcher le plus possible.

Et, plus nous connaissons le territoire et ses espèces, plus de nouvelles questions se posent :

- la période d’observation : les papillons observés jusqu’à 1986, sont-ils encore présents ? Des comparaisons doivent être faites pour approcher l’évolution des espèces, mais sur quel pas de temps ?

- Dans cette période de changement climatique, ceux que nous avons observés depuis 1997, jusqu’à 2017, seront-ils encore présents en 2037 ?

Un prolongement de notre projet pourrait être réfléchi et mis en œuvre.....