Pour connaître les papillons, il faut déjà passer du temps, beaucoup de temps à les observer. Notre meilleur outil est l’œil, le second, notre cerveau... avec ses
limites (voir le papillon qui volait à l’envers).
Ensuite, se méfier du naturalisme qui étiquette les espèces en les oubliant ensuite ! Le nom n’est pas le plus important. Cette dérive naturaliste est même
fort préjudiciable à la connaissance. Pourtant elle est indispensable dans un inventaire, mais c’est un cas particulier d’observation.
Observez, décrivez, dessinez, photographiez, prenez le temps d’être avec l’espèce.
Comment vole-t-il ? Va-t-il de fleur en fleur ou bien vient-il de passer en trombe en direction du nord ?
Appropriez-vous sa grandeur, la forme de ses ailes, ses couleurs, le nombre de ses pattes (Attention, il y en a qui en ont oubliée une paire dans le courant de
l’évolution !).
Ensuite, munissez-vous d’un bon guide de détermination (Voir notre médiathèque imaginaire).
Commencez par les papillons diurnes des 6 familles que nous avons recensés en Maurienne, Vallée de Suse et Val Sangone. Familiarisez-vous avec la classification en prenant des points de
repère.
Commencez par des espèces faciles à voir et simples à déterminer. Flambé et machaon sont de bons exemples. Ils sont faciles à reconnaître, mais suffisamment proches
pour vous obliger à vérifier.
Vous pouvez nous contacter pour vous aider à progresser.
Ensuite munissez-vous d’un filet à papillon, dont l’élément le plus important est la poche dont la texture ne blesse pas l’animal et d’une pochette plastique ni
trop grande, ni trop lâche.
Cette pochette évite (surtout à ceux qui comme moi ont la peau grasse) de décoller les multiples écailles qui recouvrent le papillon. De plus elle permet de bien
regarder le dessus et le dessous de l’animal, voir même de le comparer aux représentations de livres.
Trois photos d’un demi-deuil observé dessus, dessous, sur un livre
Que les âmes sensibles se rassurent, il ne manque pas d’air et il s’envolera sans problème ensuite.
Les deux événements qu’il peut craindre (mais cela dépend de nous) sont la dégradation des muscles des ailes s’il reste trop longtemps dans la pochette et la
déshydratation si nous l’exposons au soleil.
Par contre il perd très peu d’écailles.
Peu à peu, vous repérerez les espèces aisément reconnaissables... Par exemple, l’aurore mâle (Anthocharis cardamines) à gauche... Attention la femelle, à droite,
est bien plus dure à déterminer.
Ensuite, avec de l’expérience, et en notant vos rencontres, vous affinerez votre regard et les critères de détermination.
Mais attention, toutes les espèces ne sont pas reconnaissables de visu, même si certains sites vous donnent des critères... pas toujours fiables.
De plus, la science évoluant, des questions se posent sur certaines espèces, et, tant que les spécialistes n’auront pas démêlé l’écheveau... Il nous faudra attendre
patiemment.
Enfin, certaines espèces ne se distinguent les unes des autres ... que par les analyses génétiques !
Prenez plaisir aux rencontres plutôt que de chercher à tout savoir.